Technique

Comment réaliser une empreinte ?

Le frottis, différent de l’estampe ou de l’estampage, consiste à reproduire sur une feuille de papier une gravure réalisée sur du bois ou ici sur une pierre, en frottant ce papier placé sur le support, avec de la cire colorée, de la paraffine ou de la mine de plomb.

Empreinte négative

La teinte du fusain ou du crayon, voire du liquide imbibant un chiffon ou une éponge, se déposera sur les reliefs du support en laissant les creux en blanc. Tous les enfants ont déjà fait cela sur une pièce de monnaie avec un crayon de papier. Dans ce cas, on réalise directement une empreinte négative, comme le négatif d'une photo avant son passage dans le révélateur.

Empreinte positive

Dans le cas d'une empreinte positive, les creux n’apparaîtront plus en blanc mais en noir. C’est le cas des empreintes de plates tombes présentées ici. Pour cela, il faut frotter toute l’étendue de la pierre recouverte d’un papier assez fin avec un pain de paraffine. Elle ne se déposera que sur les reliefs. Une fois rentré chez soi, on appliquera avec un chiffon, un lavis d’encre sur toute cette surface. La paraffine empêchera le lavis de se déposer sur les reliefs, ce lavis dessinant donc tous les creux de l’épigraphie ou de l’effigie. La difficulté est d’appliquer la paraffine, qui est transparente, de façon régulière et homogène sur toute la surface sans oublier le moindre cm².

Mais ce papier est fragile et se déchire facilement. Il faut donc le consolider en lui ajoutant un support: c’est le rôle du marouflage.

Frottis à la paraffine

Révélation de l'empreinte avec le lavis

Le marouflage

Le marouflage consiste à fixer une surface légère (papier, toile) sur un support plus solide et rigide (toile, bois, mur) à l’aide d’une colle forte dite « maroufle » qui durcit en séchant. Elle permet d’apporter une solidité nouvelle à une œuvre au départ fragile. C’est une opération particulièrement utilisée en peinture et en restauration. Le papier ayant été inventé en Chine, les techniques de marouflage y sont apparues assez tôt pour préserver et présenter les œuvres. Au début du Xème siècle, le marouflage consistait alors principalement à encoller le papier d’une œuvre de calligraphie ou de peinture sur un papier de type différent, afin de lui apporter un encadrement et d’en faire un rouleau.

Exemple d'empreinte déchirée avant marouflage

Marouflage